Nioro/ Renforcement des collectivités territoriales en techniques de production et développement agricole 70.000 ha de domaines en souffrance à Nioro

Malgré certaines performances notées dans la production de l’arachide, du mil, sorgho, Maïs et autres, un patrimoine foncier d’une superficie de 70.000 ha ouvert à l’exploitation du Baobolong situé en une vingtaine de kilomètres au Sud de Nioro, est quasiment fermé à ce besoin. Autrement dit, elle n’est plus en mesure d’accueillir des semis à cause d’une eau totalement envahie par la langue salée. Cette situation fortement regrettable fait souffrir plusieurs milliers d’individus et des pertes estimées à plus de 280.000 t de Riz, et 150.000 t de produits maraichers divers, soit l’équivalent de 4 Milliards par an.

Ainsi conscient des énormes potentialités que regorge ce Babolong en termes d’exploitation agricole et la faiblesse des activités qu’on y produise à cause d’une forte présence de sel dans le lit, les élus du département de Nioro, en partenariat avec l’Administration locale et l’organisation Belge « Broederlijk Delen », ont poursuivi hier dans la ville de Nioro les travaux de renforcement des collectivités territoriales (PRCT). Une initiative qui a surtout été prise pour la réalisation prochaine de 15 fermes agro-écologique multifonctionnelles dans le département, afin de garantir une promotion socio-économique durable à une population de 1200 femmes vivant encore dans la pauvreté sans aucun moyen substantiel. C’est aussi un solide prétexte de renforcer les capacités techniques et stratégiques des élus pour la promotion de leurs 132 cadres de concertation communément appelés « Keppar » dans le but de disposer de véritables acteurs agricoles dans le département et accroître progressivement les rendements à tous les niveaux au sein des différentes filières. Dans les communes de Dabaly, Darou Salam, Paoskoto et Kaymor, l’accent est surtout mis sur la gestion efficace de l’environnement et l’atteinte d’une autosuffisance alimentaire. Selon Malick Bâ, directeur exécutif de Symbiose, « ce baobolong est jouxté par de nombreuses vallées qu’il convient aujourd’hui d’exploiter. Cela nécessite sans aucun doute le financement de l’Etat car non seulement nous perdons l’eau du Baobolong, mais nous sommes aussi privés chaque année de l’eau des ruissellements déversée dans cette pente à cause de la salinité en provenance de la mer Gambienne. Ces investissements, se persuade t-il, vont droit à la réalisation de digues anti-sel pour récupérer toute l’eau perdue, et profiter des énormes privilèges qui échapperont plutart des domaines rizicoles et maraîchers ». Pour rappel il a ajouté ceci « de 4 t pour la riziculture, nous sommes passés aujourd’hui à 270.000 t de riz padi avec un taux de décorticage assez important. Au moins nous pouvons atteindre à partir du Baobolong une production de 175.000 t de riz blanc » a-t-il estimé.

kaolackois.com